mardi 24 septembre 2002

Banos

MARDI 24-09-2002 : Banos

Journée repos, dodo, internet.
Serge n’est pas très bien.

Balade jusqu’au petit pont San Francisco qui traverse le torrent Pastaya. Il fait chaud et lourd.
Nous prévoyons de nous rendre à Guamote demain, aussi nous préparons les sacs dont un à laisser en garde à l’hôtel puisque nous reviendrons à Banos.

Resto habituel (vieja casa de Düsseldorf) : spaghetti.

 MERCREDI 25-09-2002 : Banos – Chimborazo - Alausi
  
Il a plu pendant la nuit et ce matin, il fait gris.

Il nous faut courir après le bus de 8h pour Ambato. Nous n’avons pris avec nous qu’un grand sac et un petit sac. Une heure de route et nous voilà à Ambato où nous prenons immédiatement un autre bus pour Guaranda.
Beaux paysages, mais nous ne voyons presque pas le volcan Chimborazo (6310 m) qui se trouve dans les nuages et que nous contournons en bus. C’est le volcan le plus haut de l’Equateur. Le bus effectue des passages à plus de 4000m. La végétation se raréfie et laisse place à un paysage presque désertique, une terre grise et fine avec quelques petits arbustes çà et là et la présence de lamas et de gigognes.
A Guaranda, nous reprenons aussitôt un bus pour Riobamba. Le paysage est lunaire, sans végétation. Nous sommes de l’autre côté du volcan.

Nous redescendons vers Riobamba où nous arrivons vers 14h. Là, nous prenons d’abord un bus pour Guamote, mais en cours de route, nous changeons d’avis et continuons jusqu’à Alausi. Nous arrivons vers 16h sous la pluie.

Balade dans la charmante ville d’Alausi. Nous passons sur un vieux pont de chemin de fer en bois. Serge en a le vertige !
Difficulté de trouver un resto : pollo + papas.

Nous sommes fatigués par cette longue journée et ces changements de bus.
A l’hôtel, pour avoir de l’eau chaude, il faut aviser George !

JEUDI 26-09-2002 : Alausi – Guamote – Banos

Après une bonne nuit, nous nous levons vers 7h30. Douche + petit déjeuner de couques et jus d’orange.

Balade dans le gros village d’Alausi. Aujourd’hui, il fait beau et chaud.
Alausi est une petite ville calme, paisible, propre. Peu de monde dans les rues.
Nous faisons  le tour de la ville : photos du parque, de l’église, du cimetière.
Il y a une école de police et c’est jour d’examen : ils sont tous dans la cour, chacun à son banc et il y règne un de ces silences !!!!







Balade le long du chemin de fer. Nous prenons un raccourci en passant par une propriété privée. En effet, le propriétaire nous fait traverser son verger (mandarines + avocats) et nous ouvre la grille menant à la voie ferrée.
Nous passons 2 ponts branlants, surplombant la rivière. On se demande comment ça tient. Repos aux rares coins d’ombre, j’ai les pieds qui chauffent. Il fait très beau (soleil et chaleur). Serge continue tout seul jusqu’à la Narine du Diable.








Il est midi, nous remontons à notre aise tout en suivant la voie ferrée. Nous croisons l’auto-ferro (sorte de bus sur rail) avec des touristes sur le toit. Le conducteur nous fait signe qu’il va revenir.



Nous remontons toujours à notre aise, en nous arrêtant auprès d’une maison où le propriétaire nous signale que l’auto-ferro passe tous les jours ?!?!



 Mucho sol, ahora.

Nous arrivons à la gare où je m’assois tandis que Serge va chercher de quoi boire.

L’auto-ferro arrive en gare et décharge son flot de touristes. Nous discutions avec des touristes belges. Il n’y a plus de train à vapeur, uniquement l’auto-ferro. Et celui-ci ne va plus jusqu’à Bucay car il y a des éboulements sur la voie. Le conducteur de l’auto-ferro nous dit qu’il retourne à vide à Riobamba et qu’il y a forcément de la place pour nous. Il part dans 5 minutes. Nous prenons vite notre décision.

Nous allons à l’hôtel faire en vitesse le grand et le petit sac. Nous discutons avec l’hôtelière afin de récupérer les 14 USD payé pour la nuit suivante. Mais il est 13h40 et à partir de 13h, elle considère que c’est une journée en plus. Elle ne veut pas nous rendre les 14 USD. Nous repartons en oubliant de remettre la clé de la chambre.

L’auto-ferro démarre. Nous sommes les seuls clients. Nous payons 7 USD pour nous deux. Il s’agit sans doute du pourboire pour le convoyeur et le conducteur car nous ne recevons pas de ticket. Et c’est le même prix que le bus pour Riobamba.

Ca cahote un peu.




Après une bonne heure, à traverser ponts et rivières entre des vallées parfois encaissées, nous arrivons à Guamote.

Le convoyeur nous signale que nous pouvons descendre du train et continuer à pied jusqu’à la sortie du village, car aujourd’hui, jeudi, c’est jour de marché et représente la grande animation de la semaine. Un vrai marché, authentique, pittoresque, sans touriste et avec plein d’indiens. C’est fou ! L’auto-ferro ne sait plus avancer car les marchands ont installés leurs étals sur la voie. Nous avons le temps de prendre des photos.
Petit à petit, l’auto-ferro avance, le convoyeur demandant à chaque marchand de dégager la voie.





 Ce marché attire tous les indiens des villages avoisinants qui débarquent avec, qui son cochon noir, qui son mouton, qui son âne pour les vendre à d’autres indiens venant également avec d’énormes ballots de marchandises. Le marché vit, grouille, coloré par les ponchos rouges des hommes et les étoles en laine multicolore et chatoyante des femmes et par les jupes et bas de laine de couleurs. Souvent, leurs têtes sont couvertes d’un petit chapeau bombé très seyant, décoré d’une petite plume.
 … C’est haut en couleurs.



L’auto-ferro arrive en fin à la fin du village. Nous reprenons la route, pardon la voie ferrée.



Près d’un village, le convoyeur se fâche sur un enfant ayant mis des pierres sur le rail !

Le paysage se transforme en campagne, mais le climat aussi change.
Le ciel s’obscurcit et l’orage éclate, avec une pluie abondante. L’eau commence à dévaler des collines entraînant pierres et boue. La ligne est bientôt envahie par l’eau et devient rivière. Le chauffeur ralentit l’allure, mais continue sa route.




Sur cette ligne ne circule que l’auto-ferro une fois par jour aller-retour. Les gens du coin n’ont pas l’habitude de voir des trais passer. Et à un croisement du rail et d’une piste, c’est l’accident. Une camionnette est percutée et glisse le long de l’auto-ferro. Le chauffeur de la camionnette en sort en se tenant les côtes et en faisant des signes de croix. Il y a plus de dégâts à l’auto-ferro qu’à la camionnette, du moins en apparence.  Ce qui entraîne des discussions et des palabres de plus d’une heure. Finalement, nous reprenons le convoi.



Nous arrivons dans les faubourgs de Riobamba. Le convoyeur nous demande quelle est notre prochaine destination. Nous lui répondons Banos. Il propose de nous arrêter sur une route à l’entrée de la ville (comme cela, on ne nous voit pas à la gare). Là, nous prenons un taxi jusqu’au terminal Oriente. Au terminal, nous rencontrons des québécois sympas allant aussi à Banos.

18h20 : départ du bus. Un groupe d’Italiens est également dans le bus et chahute.
Il fait nuit quand nous arrivons vers 20 h à Banos. Heureusement, le magasin à côté de l’entrée de l’hôtel est encore ouvert et nous pouvons ainsi occuper une chambre et récupérer nos sacs laissés avant d’aller à Alausi.

Nous allons manger un spaghetti à notre resto habituel, la vieja casa de Düsseldorf.
A la sortie du resto, Serge trouve un billet de 10 USD. Cela compense la perte de 14 USD de la nuitée payée indûment à Alausi. Comme quoi !!!

Douche. 22h30 dodo.

VENDREDI 27-09-2002 : Banos

 9h30 petit déjeuner.

Journée repos.

SAMEDI 28-09-2002 : Banos

 Je vais chercher quelques couques et jus d’orange.

Nous décidons de passer le pont San Francisco et de gravir par le large chemin la montagne en face de Banos. C’est un chemin facile, mais ça n’arrête pas de grimper.

Il fait beau et chaud. Belles vues sur Banos et la région, on voit même le barrage.


Je n’arrive pas tout en haut, par manque d’énergie, de sucre. Serge continue seul et j’attends son retour dans le froid et les nuages. Il faut dire que nous avons fait 400 ou 500 mètres de dénivelé.





A son retour, nous descendons assez rapidement pour retrouver un peu de chaleur. Je suis crevée. Serge cueille pour moi une papaye (fruit=sucre=énergie) dans un champ clôturé.





Nous rentrons vers 16h à l’hôtel. Il nous a fallu 3 heures pour monter et 1h3/4 pour descendre cette montagne.

Douche, repos, resto habituel.

J’ai mal à la gorge, j’ai dû prendre froid là en haut.

DIMANCHE 29-09-2002 : Banos – Shell

Lever tard. Faire les sacs. Petit déjeuner dans un resto sympa.

Nous disons adieu à Banos et au chat Chipie de l’hôtel.

10h : bus pour Puyo.



Nous refaisons une partie de la route effectuée en vélo quelques jours plus tôt. Sur la route, barrage de police. Serge, comme d’autres passagers, descend du bus avec les passeports. Quand tout à coup, le bus démarre,… sans Serge. Je le fais arrêter aussitôt. Serge rigole bien de cette mésaventure. Paysages magnifiques, la vallée est encaissée et nous surplombons la rivière.

Nous descendons à Puyo, du moins le croit-on. Nous logeons dans un chouette petit hôtel calme dont l’hôtesse est très sympa.
Après un peu de repos, nous nous informons auprès de l’hôtelière pour une balade. Nous traversons la rivière et continuons le chemin dans la forêt.
Il fait chaud et humide. J’ai difficile à respirer et en plus, mal à la gorge.


Le beau chemin devient, après un bassin d’eau, un sentier plus difficile. La forêt amazonienne est dense, épaisse. J’ai difficile à suivre Serge vu le terrain.


  


Nous arrivons au bout du chemin, càd au ruisseau.



 



Nous rentrons à l’hôtel, les vêtements collant à la peau par l’humidité ambiante.

Il pleut.

Nous discutons avec l’hôtelière et un client français. Nous apprenons que nous sommes à Shell et non à Puyo.
Souper dans un petit boui-boui : beurk !

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