vendredi 28 juin 2013

sixième étape : Aubrac - Saint Côme-d'Olt

Le 13/05


Ce matin, avant de reprendre une nouvelle journée de marche, je fais quelques photos de la dômerie d'Aubrac, du moins les quelques bâtiments qui restent. Aujourd'hui, il ne reste rien de l'hôpital ainsi que du monastère. Par contre, l'église est toujours là et il est amusant de noter que la tour qui sert de clocher, possède une cloche célèbre " la cloche des perdus" qui jadis, par temps de brouillard, sonnait jour et nuit pour indiquer aux pèlerins la direction de la dômerie. 




Je ne pouvais pas rester insensible à "l'Hermitage Himalaya" !



Pas de quoi faire beaucoup de photos, mais l'endroit est tout de même sympa et je quitte le village, comme presque tous les jours, sous la pluie.


Heureusement, cela ne durera pas et j'aurai quand même une journée plus ou moins au sec.



J'aurai ainsi l'occasion de prendre un peu plus mon temps pour admirer ces paysages de l'Aubrac. 
Le chemin est tout en descente. Il ne me sera dès lors pas difficile de rejoindre le village de Belvézet où domine les ruines d'un château. 




A Belvézet, je retrouverai mon trio de pèlerins.


Le village avec son petit pont est d'ailleurs très sympa.


 Puis c'est la traversée d'un agréable bois où je ferai la rencontre avec une biche. 



Je flâne tellement que je me fais rattrapé par Jef. Cela fait plusieurs jours que je ne l'ai pas revu. Cette nouvelle rencontre est un plaisir visiblement partagé.





Il est midi passé, il est temps de manger. Jef me propose de continuer jusqu'au moment où on trouve un chouette arrêt. Ce sera chose faite dans le village de l'Estrade où nous aurons à notre disposition des thermos de jus d'orange, de thé et de café. Inutile de dire que Jef avait le sourire !!



Le casse-croûte terminé, nous continuerons notre balade en roue libre jusqu'à Saint Côme d'Olt où nous passerons la nuit.



Cinquième étape : Fineyrols - Aubrac

Le 12/05

Ce matin, les hauteurs de l'Aubrac sont totalement bouchées par la brume et pour ne rien arranger, les premières heures se font sous une neige fondante voire parfois des grêlons. Quelque chose me dit que la journée s'annonce bien difficile pour les trekkeurs !!!!
Malgré le temps dégueu, je décide quand même de prendre la route.


Après quelques kilomètres, le ciel est toujours aussi bas, mais les différentes précipitations se sont arrêtées. Cela me donne l''occasion de sortir mon appareil photo.


La  traversée de l'Aubrac se fait sur des magnifiques plateaux situés  aux environs de 1000 mètres d'altitude, un peu vallonnés et arides. Au fil des kilomètres, le paysage devient de plus en plus grandiose. C'est un véritable bonheur de cheminer au travers de ces pâturages.

Des rocs erratiques comme seul compagnons de routes.


Il parait qu'en cherchant bien, il est possible de voir des inscriptions en lettres gothiques qui apprennent l'origine de ces différents sanctuaires. Hélas la pluie a refait son apparition et je n'ai pas trop envie de faire des recherches.



Aux alentours de midi, les nuages commencent à se lever et les températures remontent. C'est même sous un soleil resplendissant que j'arrive à Nasbinals. 

Je profite de cette aubaine pour prendre mon casse-croûte près de la fontaine. 


Mais l’éclaircie ne sera que de courte durée. Et lorsque je quitte le village, les cumulus sont à nouveau bien présents au-dessus de ma tête et sur les hauts plateaux, ils sont même menaçants.


C'est franchement dommage, attendu que cette portion du GR 65 est franchement superbe et sauvage. Malgré le mauvais temps,  j'ai traversé ces grandes prairies comme envoûté par la beauté mystérieuse se dégageant de ces grands paysages.


Durant toute la traversée, je n'ai d'ailleurs eu de cesse que d'admirer les longues courbes qui se profilaient sur les différents horizons de ce fabuleux décor.


Un pèlerin presque dans la boue !!!





Juste après cet énorme plateau, j'arrive au village de l'Aubrac. Celui-ci a été de tout temps un refuge pour les pèlerins. L'hôpital et le monastère furent soumis à la règle de Saint-Augustin. Les chevaliers de l'Ordre des Templiers étaient chargés de la protection des pèlerins. En 1353, le monastère se dota d'une tour haute de 30 mètres destinée à lutter non seulement contre les routiers qui infestaient la région mais aussi pour se protéger des exactions infligées par les Anglais. D'où son nom de Tour des Anglais.

C'est donc ici que je ferai étape et je m'installerai dans la tour des Anglais devenu le gîte d'étape communal. Pour le moment, je suis le seul pèlerin, mais je verrai arriver Greg, Paul et sa copine Jane. Le soir, nous nous préparerons un bon repas dans la cuisine de la tour. Greg continuera à soigner sa tendinite qui ne s'arrange vraiment pas. Serait-il en être autrement avec une météo comme nous avons ?!