mardi 28 septembre 1999

Le Krak des Chevaliers

MERCREDI 29-09-1999 : Alep - Krak des Chevaliers – Damas

Nous sommes les premiers pour le petit déjeuner. Nous disons adieu à Madame Olga qui nous dit que les clients oublient souvent de prendre une carte de l’hôtel.

Nous nous rendons à la gare routière avec nos sacs.
9h10 : dès notre arrivée à la gare des bus, le car démarre  pour Homs.
11h : nous sommes à Homs et nous cherchons la gare des minibus avec nos sacs sur le dos.
On nous propose le prix de 300 £ syriennes pour aller au Krak des Chevaliers. Il y a déjà une personne dans le minibus.
60 km de trajet. On passe près du Liban.  Dans le sens inverse de l’autoroute, il y a eu un accident avec une voiture en feu.

De loin, nous voyons le château dans la montagne. Nous quittons l’autoroute pour monter dans la montagne. Et ça grimpe !
Enfin, nous arrivons : le conducteur du minibus nous dépose devant l’hôtel resto ‘la table ronde’. Il nous réclame 350 £, soit 50 £ de plus que prévu.
L’hôtel n’a pas l’air terrible et l’hôtelier nous demande 500 £ pour une nuit. Nous déposons nos sacs et décidons d’aller voir un autre hôtel, mais les prix sont tout aussi exorbitants ( jusqu’à 1000 £ la nuit ).

Nous allons visiter le Krak des Chevaliers. 300 £/personne pour la visite, c’est pas donné, mais ça en vaut la peine.
Ce château est grand, majestueux, impressionnant. La vue sur la région est panoramique et on voit même un bout de la mer méditerranée. On comprend pourquoi ce château a été construit à cet endroit.







Quand nous quittons le château, Serge a des pieds de plomb : il n’a pas envie de dormir dans cet hôtel merdique. Nous reprenons nos sacs et décidons de quitter cet hôtel. Nous payons 50 £ pour la bouteille d’eau et le gardiennage des sacs.

Nous voilà au parking du château où un conducteur de minibus propose de nous ramener à Homs pour 600 £. A ce prix-là, nous préférons rester. Mais nous attendons qu’il y ait un autre minibus.
Les portes du château se ferment. Finalement, vers 18h, le même conducteur nous propose le voyage pour 300 £, prix que nous acceptons. En chemin, le conducteur prend un passager en plus. 

A Homs. nous prenons directement un bus pour Damas. C’est un vieux tacot où le magnéto passe un film américain sous-titré en français : un navet.

22h : nous arrivons à Damas. Taxi jusqu’à la place des Martyrs où l’hôtel Beirut se trouve à 2 pâtés de maisons. Nous avons une chambre au 3èmeétage.
Serge a faim et va manger une chawarma. Je n’ai pas mangé de la journée (à part le petit déjeuner) mais je suis tellement fatiguée que je n’ai pas faim.
Je ne déballe que quelques affaires. La douche est fermée. Dodo.

La journée a été dure et longue, nous venons d’Alep et nous voici à Damas.

JEUDI 30-09-1999 : Damas

Pas de douche, nous sommes obligés de nous laver à l’évier.
Un grand jus d’orange frais chez le marchand du coin.
Passer à la poste pour déposer toutes les cartes.
Hôtel El Salam : nous y réservons 2 nuits.

Nous retournons à l’hôtel Beirut pour chercher nos sacs et les déposer à l’hôtel El Salam. Il y a douche, frigo, TV, air conditionné.
Après une bonne douche, nous décidons d’aller au bureau d’Alitalia, situé normalement près de l’hôtel Cham Palace. Mais nous sommes obligés de demander plusieurs fois l’endroit où se trouve l’agence. Finalement, nous y voilà ! Après quelques explications en anglais, le préposé nous apprend une bonne nouvelle : notre vol du 3/10 est bien confirmé, nous pouvons donc dormir tranquilles.

Nous voulons marquer le coup en allant manger au resto.
Mais d’abord, l’office du tourisme, où après son laïus, la préposée nous remet un plan de la ville.

Resto Ali Baba : menu du jour. Le resto est situé en sous-sol avec un décor oriental et grottes-cavernes. Nous ne sommes que 2 pour une table de 4, mais la table est remplie d’assiettes et de plats. Nous mangeons comme 4. Dommage que le thé soit un sachet Lipton.


Le guide du Routard propose une balade dans le quartier Salihiye et Mohieddine, mais ce n’est pas terrible. Nous rentrons à l’hôtel par des quartiers résidentiels.

Nous nous reposons en regardant la TV. Sur TV5, la météo prévoit pour demain :
Damas 37° soleil et à Bruxelles 16° nuageux.

Nous décidons ensuite d’aller faire un tour en passant par la gare, puis par le souk et le quartier aux oiseaux. Serge mange une pitta et fait réparer ses chaussures en rue, par un gars ayant une machine à coudre.








VENDREDI 01-10-1999 : Damas

Nous nous levons vers 8h. Douche. Petit déjeuner.

Balade dans Damas.

Dans la gare, un train se prépare à partir. Il s’agit d’une locomotive à vapeur de plus de 100 ans. Cela parait incroyable !
Nous buvons un verre dans un wagon aménagé en bar. Pour 2 lemons, le garçon nous réclame 150 £ syriennes, ce qui nous parait cher. Serge va alors demander le prix exact des consommations au patron : c’est 100 £, on a failli se faire rouler.













Nous continuons vers la statue de Saladin, la muraille d’enceinte, le souk (vide), le quartier chrétien.



Achat de boîtes en marqueterie. Serge s’achète un pantalon. 
A 19h, après un passage à l’hôtel, nous refaisons une balade dans le quartier de la place des Martyrs. Nous mangeons un charwarma, puis retour à l’hôtel. TV.

SAMEDI 02-10-1999 : Damas

Nous nous levons tard. Nous faisons les bagages que nous laissons à l’hôtel pour la journée, vu que notre avion est à 2h05 du mat.

Nous allons jusqu’au centre artisanal tout proche. C’est une ancienne madrasa, avec les anciennes cellules d’étudiants, transformées aujourd’hui en boutiques d’artisans.
Nous discutons de chanteurs arabes dans un magasin d’instruments de musique.
Nous achetons un petit tableau bleu représentant Maaloula.
Dans une petite cour, il y a un atelier de souffleurs de verre. Serge s’y essaie, mais ce n’est pas facile car il faut souffler tout doucement.








Resto près de la mosquée des Omeyyades. C’est une ancienne demeure damascène, dont la cour a un petit bassin. L’endroit est chouette, mais la nourriture est moyenne. Malheur : on mange de la salade.

Nous allons visiter le palais El Azem, juste au sud de la mosquée des Omeyyade. C’est un vrai havre de paix. Ce palais est un exemple typique de fine construction arabo-ottomane, avec des couches alternées de calcaire blanc et de basalte noir pour les façades. Ravissant jardin intérieur avec des fontaines.
C’est actuellement un musée des arts et traditions populaires de Syrie.







Nous continuons à traîner dans Damas.

Serge ne se sent pas bien. Il a des frissons et peut-être de la fièvre.
Retour à l’hôtel pour se rafraîchir et prendre les bagages.
Taxi jusqu’à l’aéroport.
Là, je me rends compte que nous avons oublié le changement d’heure (heure d’hiver) applicable aussi en Syrie. On a une heure de plus à attendre.
  
DIMANCHE 03-10-1999 : retour vers Bruxelles via Milan
  
Nous décollons à 2h05 du mat et arrivons à Milan à 6h55. Le voyage est plutôt pénible. Serge est fiévreux et nous avons tous les 2 la turista.

Je téléphone de Milan à mes parents pour qu’ils viennent nous chercher à Zaventem.
Le départ de Milan est prévu à 8h55, mais l’avion reste plus d’une heure sur le tarmac.
Heureusement, mes parents nous ont attendus à l’aéroport.

Et nous sommes tous les 2 malades avec une infection intestinale.

vendredi 24 septembre 1999

Hama

SAMEDI 25-09-1999 : Hama

Lever tard, petit déjeuner à l’hôtel.

Nous partons voir la grande mosquée en passant par le souk, puis devant des khans.
Nous reprenons les petites ruelles où un atelier de peintres est installé. Une femme parlant anglais nous invite à parcourir les différentes pièces de chaque peintre. Une peinture nous intéresse, mais il y a le problème du transport jusqu’en Belgique.

Nous continuons le long du cours d’eau, qui est à sec, pour essayer de voir la noria à côté d’une mosquée. Serge doit entrer dans le jardin du Cham Palace, avec un groupe de touristes pour pouvoir faire la photo.
Après un verre de limonade, nous remontons vers la butte de la citadelle, que nous contournons pour arriver devant l’église orthodoxe, puis devant la grande mosquée.
Je mets un foulard et nous entrons, d’abord dans la grande cour, puis dans la salle des prières. Un homme nous accompagne et nous indique, dans quelques mots d’anglais, qu’avant la mosquée, il y avait une église dont on peut encore voir un pilier grec.

Après la visite, nous revenons vers le centre en prenant un autre chemin par l’autre côté du rivage.
Il y a là une mosquée en construction que Serge va visiter. Ensuite, nous redescendons vers le centre. Sur le côté gauche de la route, il y a un souk. Serge me dit de l’attendre pendant que lui, va visiter le souk pendant 1/4h.



 Un peu plus loin, je vois le bureau du tourisme où je vais demander un plan de la ville.

Hôtel.  Puis resto un peu plus chic que d’habitude, avec terrasse couverte, situé près des norias : entrées + brochette + salade + fromages pour 550 £.

A notre retour à l’hôtel, nous demandons à la réception de réserver pour le lendemain, l’hôtel Tourist à Alep. Serge prend l’appareil téléphonique. On lui répond en français, mais nous ne pouvons réserver que pour 2 nuits. OK.
Après un peu de repos digestif,, nous nous rendons à un km du centre voir les 4 norias. Mais les cafés et restos cachent la vue et ils sont fermés.
Nous traversons le pont. Par chance, le gardien d’une propriété privée nous permet d’aller voir les norias de près. Un gamin nous montre le mécanisme des norias (quand il y a de l’eau).
Retour à l’hôtel.

DIMANCHE 26-09-1999 : Hama – Alep

6h : debout pour la douche et le petit déjeuner.

7h30 : nous payons l’hôtel 36 USD. L’hôtelier me rend 200 £ pour 4 USD soit le taux officiel de 1 USD pour 50 £.

Nous nous rendons à la gare des bus, toute proche pour 2 places pour Alep (130 £).
7h40 : le bus est déjà là.
Comme d’habitude, le convoyeur du bus offre des bonbons et des verres d’eau. Je me rends compte que j’ai oublié la bouteille d’eau à la réception de l’hôtel Cairo. Tant pis. Nous ne sommes pas assis l’un à côté de l’autre et le bus est plein.

Après +/- 2 heures de route, nous voilà arrivés à Alep.
Nous essayons de trouver l’hôtel Tourist où nous avons réservé une chambre. C’est un peu difficile, car il est dans une petite rue remplie de vendeurs de pneus.
Bon accueil, mais nous sommes trop tôt, la chambre n’est pas encore libre.

Nous décidons d’aller à l’office du tourisme qui se trouve dans un parc : peu de documentation, juste un plan de la ville.

Nous passons devant une agence Alitalia où nous entrons pour confirmer notre vol retour. Nous apprenons que nous sommes sur une liste d’attente car il y a overbooking. La dame d’Alitalia nous propose :
- Soit une place retour sur le vol du 30/09 : on refuse.
- Soit 2 places retour pour le vol du 07/10 : pour moi, c’est trop tard.
- Soit 2 places retour pour le vol du 05/10 avec un transit de 40 minutes ou logement à Milan et arrivée le 06/10 à Bruxelles
Nous optons pour la dernière solution. La dame nous conseille de téléphoner le samedi à Alitalia pour savoir s’il y a toujours de l’overbooking pour le 03/09.
Ras-le-bol d’Alitalia : pour un seul voyage A/R, c’est le 3èmeproblème qui se pose.

Nous nous dirigeons ensuite vers le quartier chrétien arménien aux jolies ruelles étroites.




Un homme nous emmène dans un magasin qui ressemble à un musée du Vieux-marché à Bruxelles.

Nous nous baladons dans les ruelles et nous arrivons à l’église arménienne des 40 martyrs. C’est le jour des baptêmes. Nous assistons à l’office. 

Nous continuons notre chemin et nous trouvons un petit resto où le poulet est délicieux.
Après quelques détours, retour à l’hôtel : douche, cartes, repos

LUNDI 27-09-1999 : Alep

Petit déjeuner à l’intérieur, car la table installée sur la terrasse est complète.

Nous saluons Madame Olga, personne âgée, portant une minerve et ayant des problèmes de dos.

Nous décidons de visiter le souk et la citadelle. En chemin, nous nous faisons accoster par un marchand et nous changeons 150 USD à un bon prix.
En passant par le souk, nous nous faisons interpeller par des marchands, notamment par un marchand de foulards. J’en achète 3.





Nous continuons vers la citadelle. L’entrée est gratuite aujourd’hui, pour je ne sais quelle fête. 
Cette citadelle est immense et la vue sur la ville d’Alep est superbe !









Nous retournons vers le quartier de l’hôtel pour y trouver de quoi manger. Nous entrons dans une sorte de snack : poulet un peu cramé.

Retour à l’hôtel qui est situé dans un drôle de quartier avec des vendeurs de pneus.
La salle de bain est à l’ancienne avec une baignoire sur pieds.

Nous nous rendons à la grande mosquée. Mais d’abord, nous visitons  la médersa Halawyyeh, située en face de la grande mosquée. Un homme parlant français nous explique qu’avant, il y avait une cathédrale chrétienne et qu’ensuite, elle a été transformée en lieu de prières, puis en école. Très bel endroit, calme. 



 Nous allons ensuite à la grande mosquée, où je dois mettre une cape, malgré mon foulard. Cette grande mosquée est en plein travaux, mais l’endroit est paisible.


MARDI 28-09-1999 : Alep

Nous nous levons tard. 
10h : nous sommes les derniers pour le petit déjeuner.

Nous allons du côté de la grande mosquée : achat de cartes et de timbres à la Médersa.

Nous essayons de trouver l’ancien hôpital psychiatrique : le Bimaritan Arghour. Finalement, nous le trouvons dans une ruelle en travaux.
Le gardien nous ouvre la porte. Nous sommes les seuls touristes. Endroit calme et reposant. On n’y trouve plus que des nids de pigeons.





Nous allons ensuite dans la direction de la Citadelle pour découvrir le hammam Yalbogha al Nasi. Le lieu donne envie d’y venir pour un hammam.

Nous allons boire un verre à une terrasse, devant la citadelle.  Serge y fume un narguilé.



Nous allons manger au resto Abou Al Nawas où le serveur nous invite dans les cuisines pour choisir nos plats : soupe de lentilles + bœuf + riz. Après ce copieux repas, nous rentrons à l’hôtel.

Après un peu de repos, nous prenons nos maillots et retournons au hammam, près de la citadelle. Là, il y a encore des troupeaux de visiteurs.
Mais Serge va déjà se changer et entre dans les pièces chaudes. Moi, je dois attendre l’heure des femmes.





 Après une heure, Serge revient enveloppé de serviettes de bain.
C’est le tour des femmes à se changer, à se faire laver les cheveux et le corps, à passer dans la chambre à brouillard, et à se faire masser. Bonne ambiance !
Après m’être fait envelopper de serviettes, je reviens vers la salle centrale, où Serge m’attend.  Thé et repos.

Nous rentrons fatigués à l’hôtel. Terrasse, puis dodo.