vendredi 12 juillet 2013

Huitième étape : Estaing - Le Soulié

Le 15/05

Ce matin je me suis réveillé avec une douleur dans le bas de la jambe, le long du tibia. Un petit massage et me voilà dans la rue principale qui traverse le village. A cette heure matinale (7h30), les commerces sont encore fermés. Sous un ciel brumeux, je continue à longer le Lot jusqu'à La Rouquette pour gravir une rude montée sur Montégut, puis continuer à travers une campagne forestière jusqu'à Golinhac. 

 Le temps n'est vraiment pas celui d'hier : fini le soleil, voici revenu la brume et son humidité ambiante. La journée sera difficile car ma jambe me fait de plus en plus mal. Si bien que dans la descente de Golinhac, je suis obligé de prendre un anti-douleur pour pouvoir finir l'étape jusqu'à Le Soulier. J'ai une pensée pour Greg et sa tendinite, tout en espérant que je ne sois pas frappé du même mal et que demain tout ira mieux !! 
Je suis tellement ralenti dans ma progression que l'ami Jef me rattrape alors qu'il est parti plus de deux heures et demi après moi.



Autour de moi, il fait tellement humide que même les salamandres sont de sortie !


Je propose à Jef d'aller de l'avant pour réserver une place à l'accueil au Soulié de St Jacques car je sens bien qu'il me sera impossible de garder le rythme. Comme il n'y a que dix places dans ce gite, il est donc très vite complet et dans mon état, il vaut mieux assurer.
Les dix-sept derniers kilomètres seront pénibles. J'arriverai à l’accueil sur les genoux. Directement Michel, le bénévole présent au gite, me prend en charge et me donne crème et médicament pour passer une nuit convenable et pour reprendre la route en bonne forme demain. 

A l’accueil, je retrouve entre autre Jef, mais aussi Greg et sa tendinite, Paul, Jane, un couple de japonais et deux canadiennes. Nous sommes en fait bien plus de dix, mais tout le monde a trouvé une place pour dormir dans cet endroit qui s’avérera être une très belle halte sur les chemins de Compostelle. Ici, les pèlerins ne repartent jamais avec leurs habits sales car tout est lavé et séché pendant la nuit. Je l'ai déjà écrit dans ces pages mais il est certain que sur le GR 65, il y a vraiment une ambiance que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Encore merci à tous ces bénévoles et autres personnes qui passent un peu ou beaucoup de leur temps à  s'occuper des pèlerins de passage.
Après un bon repas et une soirée agréable que nous avons passés tous ensemble, nous avons rejoint nos différents dortoirs. Quant à moi, j'ai continué à soigner ma jambe avec crème et anti-inflammatoires tout en espérant que demain cela ira mieux.

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